Le volume du bureau de la galerie Catherine Issert a été modélisé sur un logiciel 3D, puis a subi des altérations, suivant un parcours assez similaire aux volumes de la série “Glitched”. Ici, c’est à l’échelle 1:1 que ce glitch, ce bug, a été réalisé, confrontant le corps du spectateur et les œuvres alentour directement au volume architectural erroné obtenu.
Au mur, 6 peintures sur verre. Elles semblent à première vue nettes, précises, lisses (// froides), mais de nombreuses griffures, traces de ruban adhésif, écailles trahissent la main humaine qui les a réalisées. (…)
Trois électrodes sont plantées dans trois branches différentes de l’arbuste. Chacune d’entre elles capte les infimes variations électriques se produisant dans la plante. Les données sont interprétées puis traduites en volontés d’avoir plus/moins de lumière sur telle ou telle partie, les variations étant sensiblement différentes suivant l’intensité lumineuse reçue par cette dernière et sa couleur dominante (bleue ou rouge). Ainsi, c’est l’arbuste lui même qui contrôle son apport en lumière, suivant une tentative d’interprétation de ces signaux électriques comme conscience de soi.
Cette installation est basée sur les recherches et travaux de Friedrich Jürgenson. Ancien chanteur d’opéra, peintre, il consacra la fin de son existence à la recherche et l’enregistrement de messages que les défunts nous enverraient. En effet, il découvrit que nous captions mieux les morts à 1485kHz: la fréquence qui porte aujourd’hui son nom. [...]