Sur une invitation d’Alexandre Dufaye, en partenariat avec la galerie Catherine Issert
du 18 Novembre au 30 Décembre 2016
void setup() {
Mathieu Schmitt utilise ici le vocabulaire du transport d’oeuvres et du montage d’exposition. Ainsi, les caisses, les ventouses de manutention et les sangles jouent toutes un rôle dans l’accrochage de ses pièces, que se soit au niveau technique ou au niveau plastique. Le traitement de ces “boîtes” permet ici de leur donner un statut hybride: tantôt socle, tantôt contenant, les unes respectant les règles de fabrication des caisses de transport, les autres, plus libres dans leur conception, côtoyant la sculpture minimale.
Sont présentés, dans ou sur ces objets métissés, des dérivés de pièces existantes, créés spécialement pour répondre à la proposition d’Alexandre Dufaye d’investir ses grands verres.
Dans ce qu’il appelle ses “systèmes sérendipes”, Mathieu Schmitt analyse l’activité électrique de plantes grâce à des électrodes. Cette activité est ensuite interprétée comme une conscience de soi et une volonté du végétal à modifier son environnement. Les différentes cactées sont de ce fait libres de composer des poèmes ou de contrôler leur propre apport en lumière, interagissant de ce fait avec l’appartement et ses occupants. Ensuite, au sol, un vase a subi un traitement de destruction/reconstruction inspiré du kintsukuroï, un art japonais qui vise à réparer les poteries avec de l’or ou de l’argent, mettant en évidence la cassure et la réparation de l’objet, le rendant plus beau avec ses imperfections. Enfin, disposée sur le piano, la maquette du “moulin à neige” nous dévoile son environnement à travers ses pales. Ici encore, c’est une hybridation de l’architecture, entre réelle fonctionnalité, hypothétique fonction et univers fictionnel; l’illustration d’une fictionnalité.
}